La vérité sur l'affaire Harry Quebert

La vérité sur l'affaire Harry Quebert, roman de Joël Dicker, jeune juriste suisse de 27 ans. C'est son 2ème roman qui a été placé dans les 2 meilleures ventes en 2012.

Un commentaire de Joël Dicker lors d'une entrevue avec un journaliste :

«A quoi servent les écrivains, à rêver, à s'instruire mais ils ne changent pas le monde.» 

Je vous avais déjà parlé rapidement de ce roman lorsque je suis passée sur les ondes de Fly, en Juin. Mais ce livre demande un peu plus de temps pour en bien parler. C'est un véritable coup de cœur et les diverses personnes à qui je l'ai conseillé de 24 à 76 ans l'ont dévoré. Il a reçu le prix Goncourt des lycéens en 2012 et le Grand prix du roman de l'Académie française ce qui confirme qu'il n'y pas d'âge pour l'apprécier.

Nous sommes au printemps 2008 aux Etats-Unis, à New-york, et tandis que le pays se passionne pour la future élection présidentielle, Marcus Golman, jeune écrivain à succès est atteint du syndrome de la page blanche. Il a promis à son éditeur une nouvelle œuvre dans de brefs délais. Ce délai est près d'expirer lorsque sa vie bascule. Son ami et mentor Harry Québert, son coach de boxe et d'écriture est accusé du meurtre de sa maîtresse Nola, disparue en 1975 à l'âge de 15 ans et dont le corps vient d'être retrouvé dans le jardin d' Harry, avec un mot accusateur dans la main. Marcus, au nom de l'amitié, abandonne toute sa vie et va s'installer dans la maison de son ami dans le New-Hampshire, là où celui-ci a écrit son best-seller «l'origine du mal». Il mène son enquête qui s'enlise rapidement. Il est menacé et il doit pour se sauver, lui et son ancien professeur, trouver la réponse à ces 3 questions : «Qui a tué Nola Kellerman ? Pourquoi ? Et comment écrit-on un succès littéraire ?»

Sous ses airs de roman noir à l'américaine, «la vérité» est une réflexion sur l'Amérique, ses travers, sa justice et ses médias. C'est un livre, qui parle de la vie d'une petite ville américaine, bien proprette en apparence, avec de nombreux personnages plus ou moins attachants. Cette histoire est surprenante et ceci jusqu'à la dernière page. C'est un suspense haletant dans lequel Marcus nous entraîne en se lançant à la poursuite de la vérité, une vérité qui se transforme sans cesse.

Ce roman est un roman gigogne comme ces poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres. Les coups de théâtre qui s'enchaînent nous passionnent, une révélation en amenant une autre et ça jusqu'à la fin, fin à laquelle on ne s'attend vraiment pas. C'est au premier abord un roman-fleuve, genre feuilleton, mais c'est en réalité une œuvre romanesque mélange d'amour impossible, d'amitié indéfectible, un thriller à rebondissements, une réflexion sur la création littéraire, un mélange de tous ces genres et tout au long de ce récit vous devrez démêler le vrai du faux.

L'écrivain, qui utilise largement le flash-back, nous amène à nous identifier à lui, l'enquêteur, et un livre est en train de s'écrire devant nous. Maintenant d'aucun ont trouvé que le style était sans surprise et sans relief, que les personnages sont stéréotypés et des critiques se sont, même, demandé si le roman avait été mal traduit, alors qu'il a été écrit en français, ou si le style était écrit ainsi d'une manière délibérée.

Alors pourquoi devient-on accro à cette histoire ? Je vous réponds au diable les imperfections et bonjour le plaisir …...bonne lecture ….......Et je termine avec une citation d'Harry Québert :

«Un bon livre, Marcus, est un livre que l'on regrette d'avoir terminé»

Claudie J.